Bakolo Rumba

Lorsque j’arrive à Brazzaville en 2007, je me souviens que Manu Dibango y a aussi séjourné. Il a joué avec les artistes locaux. A mon tour, je me lance à leur recherche. Renseignements pris, un ami photographe me conduit chez eux.
Ils animent les soirées brazzavilloises depuis les années 50. Ce sont les anciens, en lingala, « bakolo ». D’où le titre de cette série, BAKOLO RUMBA.

« C’est dans les années 50 que va naître la rumba congolaise. La Rumba, synonyme en Europe de fête et d’ambiance survoltée, correspond en même temps à une mémoire musicale des peuples des deux rives du fleuve Congo. Comme le rappelle l’écrivain Sylvain Bemba : “la rumba va régler la respiration de ce continent de la fin des années 50 à nos jours”. De Kinshasa à Brazzaville, sur chaque rive du fleuve Congo, la rumba imprègne la vie des zaïrois et des congolais où, de buvette en dancing, de sono en orchestre, “tout un chacun vient tordre le cou aux lendemains qui déchantent d’un trait d’humour et de bière”. Les chansons racontent leur histoire et se font l’écho de la vie des citadins au jour le jour. Certains titres ont chanté la naissance de l’Afrique moderne, comme le célèbre “Indépendance Cha – Cha” de Joseph KABASELLE en 1960. »

Quelques noms des pères fondateurs de la rumba :
Antoine Moundanda, Léon Fylla, TPOK Jazz, Franco, Tabu Ley Tochereau, Papa Noël, Sam Mangwana, Wendo Kolosy, Essous, Jacques Loubelo, Zao, Papa Kourand.