Les Damnés de la pierre
« Travailler c’est trop dur, mais voler c’est pas beau…» casser des pierres, c’est tout ce que les femmes peuvent faire, pour nourrir leur progéniture. Phénomène nouveau au Cameroun, elles se tournent de plus en plus vers ce dur métier. Autrefois réservé exclusivement aux hommes, le travail de casseur de pierres exige courage, résistance et force physique. Malgré les difficiles conditions de travail, les femmes, de tous âges, embrassent cette carrière.
Bandjoun, région de l’Ouest du Cameroun. Sur le boulevard du Président Paul Biya, en face du commissariat de la ville, une grosse plaque indique « les carrières de Bandjoun ». Après avoir emprunté une barrière bariolée de rouge et de bleu, une route d’environ un kilomètre débouche sur une carrière à ciel ouvert, parsemée de cases. Depuis 1958, les deux machines à broyer les pierres sont tombées en panne. Certaines familles ont carrément élu domicile dans la carrière. Les femmes y sont de plus en plus nombreuses. Pour certaines, depuis plus de dix ans. Elles ont abandonné le chemin des champs et cassent des pierres toute la journée, pour une poignée de CFA1. Leur grande précarité est la source de leur motivation. En fin de semaine, Les jeunes lycéennes empruntent ce même chemin, ainsi que les moins jeunes. La carrière prend des allures de marché, on y travaille parfois avec le sourire, malgré la chaleur, la fatigue.
Une maladresse, un coup de marteau sur le doigt, une brouette qui va sur le côté, un éclat de pierre dans l’œil, un accident est vite arrivé. Il n’existe aucune mesure de sécurité. Les femmes travaillent à mains nus, elles ne portent ni casque, ni lunettes de protection. En cas d’arrêt de travail, les casseuses de pierre ne reçoivent aucune indemnité. Elles sont livrées à elles mêmes, ne possède pas de sécurité sociale, ni d’assurance. Pour ce qui est de leur retraite, il ne faut pas y penser. Elles vivent au jour le jour et dépensent ce qu’elles gagnent. Et parfois, un salaire ne leur est pas garanti. Tout dépend du bon vouloir de l’acheteur de gravier.
Alors pourquoi travailler dans ces conditions ? Qu’est ce qui les motive ? Elles n’ont pas vraiment le choix. Elles sont dépendantes de leurs patrons et en deviennent presque les esclaves.
Bandjoun, région de l’Ouest du Cameroun. Sur le boulevard du Président Paul Biya, en face du commissariat de la ville, une grosse plaque indique « les carrières de Bandjoun ». Après avoir emprunté une barrière bariolée de rouge et de bleu, une route d’environ un kilomètre débouche sur une carrière à ciel ouvert, parsemée de cases. Depuis 1958, les deux machines à broyer les pierres sont tombées en panne. Certaines familles ont carrément élu domicile dans la carrière. Les femmes y sont de plus en plus nombreuses. Pour certaines, depuis plus de dix ans. Elles ont abandonné le chemin des champs et cassent des pierres toute la journée, pour une poignée de CFA1. Leur grande précarité est la source de leur motivation. En fin de semaine, Les jeunes lycéennes empruntent ce même chemin, ainsi que les moins jeunes. La carrière prend des allures de marché, on y travaille parfois avec le sourire, malgré la chaleur, la fatigue.
Une maladresse, un coup de marteau sur le doigt, une brouette qui va sur le côté, un éclat de pierre dans l’œil, un accident est vite arrivé. Il n’existe aucune mesure de sécurité. Les femmes travaillent à mains nus, elles ne portent ni casque, ni lunettes de protection. En cas d’arrêt de travail, les casseuses de pierre ne reçoivent aucune indemnité. Elles sont livrées à elles mêmes, ne possède pas de sécurité sociale, ni d’assurance. Pour ce qui est de leur retraite, il ne faut pas y penser. Elles vivent au jour le jour et dépensent ce qu’elles gagnent. Et parfois, un salaire ne leur est pas garanti. Tout dépend du bon vouloir de l’acheteur de gravier.
Alors pourquoi travailler dans ces conditions ? Qu’est ce qui les motive ? Elles n’ont pas vraiment le choix. Elles sont dépendantes de leurs patrons et en deviennent presque les esclaves.
Note d’intention :
Le projet consistera à dresser les portraits des femmes et des familles qui travaillent dans cette carrière.
Portrait de femmes d’âge mûr qui y travaillent depuis plus d’une dizaine d’année. Celles-ci vivent-elles seules ? Avec leur mari et des enfants ?